Intégration des réfugiés franciliens

Afin de favoriser leur sortie des centres d’hébergement et leur permettre d’accéder au logement, nous menons depuis 2015 des actions auprès des personnes réfugiées en Ile-de-France.

A la demande de la Préfecture de Région, nous avons mis en place en mars 2019 un service dédié à
l’« Intégration des réfugiés franciliens » (IRF).

Nous sommes chargés d’intervenir dans les centres d’hébergement d’urgence du DNA ou les Centres Provisoire d’Hébergement (CPH), en complémentarité de l’action des intervenants sociaux de ces structures, afin de :

Les objectifs du service IRF en 2025 :

  • Appui aux équipes sociales d’hébergements d’urgence pour demandeurs d’asile (HUDA) et de centres d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA) hébergeant un nombre particulièrement élevé de personnes ayant obtenu le statut de réfugié. D’une durée maximum de six mois, ce soutien renforcé vise à consolider les compétences en matière de logement des intervenants sociaux de ces structures, et ainsi faciliter l’accès au logement des BPI. Les travailleurs sociaux du service IRF interviennent ainsi en appui des équipes des structures d’hébergement, via un travail commun de diagnostic social de la situation des réfugiés et de suivi des démarches engagées.
  • Missions ponctuelles et urgentes
  • Formation des intervenants sociaux :
    • Formation des équipes sociales des structures du DNA à l’accompagnemetnvers le logement des BPI, via des ateliers de sensibilisation et des formations-acrions
    • Partage de pratiques, renforcement des compétences en lien avec le diagnostic et la mobilisation des offres.
  • Appui à la mobilité géographique
    • Repérage et accompagnement des BPI vers des solutions de logement hors Île-de-France (mobilité nationale).
    • Former 400 intervenants sociaux sur l’accès au logement

 

Un logement mais aussi un emploi

Le public hébergé dans les structures du Dispositif National d’Accueil (DNA) n’a dans sa très grande majorité ni emploi ni formation.

24% des personnes rencontrées en 2022 dans le cadre d’un diagnostic sont en emploi ; la majorité d’entre elles (66%) a un contrat de travail de type intérim, CDD ou CDDI (Contrat à durée déterminée d’insertion).
Le pourcentage de personnes en emploi s’élève en revanche à 76% pour les ménages accompagnés. Certains d’entre eux perdent leur emploi au cours de l’accompagnement, leurs contrats prenant fin (mission d’intérim, CDD…). 

Or les sorties vers le logement ne peuvent être réalisées qu’à partir du moment où les personnes disposent, outre des conditions administratives nécessaires au relogement, de moyens financiers. Le demandeur d’asile ayant obtenu son statut de bénéficiaire de la protection internationale n’a que 3 à 6 mois pour sortir du DNA et bénéficier d’un accompagnement qui lui permettra de trouver une solution de relogement, dans un pays dont il ne connaît ni les règles ni les codes, et dont il ne maîtrise pas, ou mal, la langue.

Afin que l’obtention du statut de BPI ne se traduise par une fin de prise en charge sans solutions ni perspectives, nous avons mis en place des actions conçues pour favoriser l’insertion par la formation et l’emploi. Elles permettent de positionner une partie du public suivi sur du parc Solibail ou en résidence sociale. Pour les personnes ayant obtenu un emploi, il est possible de mobiliser le dispositif Action Logement et éventuellement le parc privé pour les plus autonomes.

Nous avons notamment mis en place une équipe d’appui à l’insertion professionnelle. Les chargés d’accompagnement socio-professionnel du GIP HIS interviennent auprès de ces ménages afin de favoriser leur insertion professionnelle et faciliter ainsi leur relogement. En 2022, 543 réfugiés ont participé à une action dans le cadre d’un accompagnement professionnel, parmi eux 148 ont été retenus dans différents dispositifs.