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Intégration des réfugiés franciliens

Afin de favoriser leur sortie des centres d’hébergement et leur permettre d’accéder au logement, nous menons depuis 2015 des actions auprès des personnes réfugiées en Ile-de-France.

A la demande de la Préfecture de Région, nous avons mis en place en mars 2019 un service dédié à
l’« Intégration des réfugiés franciliens » (IRF).

Nous sommes chargés d’intervenir dans les centres d’hébergement d’urgence du DNA ou les Centres Provisoire d’Hébergement (CPH), en complémentarité de l’action des intervenants sociaux de ces structures, afin de :

• réaliser des diagnostics approfondis de la situation des réfugiés hébergés pour permettre d’accélérer l’ouverture des droits et de repérer les ménages pouvant bénéficier d’un accompagnement ;
accompagner l’accès au logement de réfugiés dont la situation le permet (disposant de ressources stables, ayant engagé un Contrat d’Intégration Républicaine…), hébergés en HUDA*, CPH**, ayant suivi le programme HOPE et résidant dans les centres AFPA*** franciliens.
Nous sommes également chargés d’accompagner vers le logement des personnes hébergées au Centre d’Accueil et d’Insertion des Réfugiés (CAIR).

* Hébergement d’urgence pour demandeurs d’asile
** Centre provisoire d’hébergement
*** Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes

Un logement mais aussi un emploi

Le public hébergé dans les structures du Dispositif National d’Accueil (DNA) n’a dans sa très grande majorité ni emploi ni formation.

24% des personnes rencontrées en 2022 dans le cadre d’un diagnostic sont en emploi ; la majorité d’entre elles (66%) a un contrat de travail de type intérim, CDD ou CDDI (Contrat à durée déterminée d’insertion).
Le pourcentage de personnes en emploi s’élève en revanche à 76% pour les ménages accompagnés. Certains d’entre eux perdent leur emploi au cours de l’accompagnement, leurs contrats prenant fin (mission d’intérim, CDD…). 

Or les sorties vers le logement ne peuvent être réalisées qu’à partir du moment où les personnes disposent, outre des conditions administratives nécessaires au relogement, de moyens financiers. Le demandeur d’asile ayant obtenu son statut de bénéficiaire de la protection internationale n’a que 3 à 6 mois pour sortir du DNA et bénéficier d’un accompagnement qui lui permettra de trouver une solution de relogement, dans un pays dont il ne connaît ni les règles ni les codes, et dont il ne maîtrise pas, ou mal, la langue.

Afin que l’obtention du statut de BPI ne se traduise par une fin de prise en charge sans solutions ni perspectives, nous avons mis en place des actions conçues pour favoriser l’insertion par la formation et l’emploi. Elles permettent de positionner une partie du public suivi sur du parc Solibail ou en résidence sociale. Pour les personnes ayant obtenu un emploi, il est possible de mobiliser le dispositif Action Logement et éventuellement le parc privé pour les plus autonomes.

Nous avons notamment mis en place une équipe d’appui à l’insertion professionnelle. Les chargés d’accompagnement socio-professionnel du GIP HIS interviennent auprès de ces ménages afin de favoriser leur insertion professionnelle et faciliter ainsi leur relogement. En 2022, 543 réfugiés ont participé à une action dans le cadre d’un accompagnement professionnel, parmi eux 148 ont été retenus dans différents dispositifs.